Recouvrement forcé de la Dgrlo, à Luputa, chef-lieu du territoire de Luilu, des cris de détresse montent. Sur place, les opérateurs économiques accusent les agents de la direction générale des recettes de Lomami de les maltraiter. Ce weekend, quelque chose d’inhabituel s’est passé.
Il s’agit du commerçant Donat qui dénonce ce que Luputa considère comme le scandale de l’année. Alors que sa femme vendait, dit-il à mwenedituscoop.net, dans leur conteneur derrière la gare de la SNCC, elle aurait été malmenée par l’équipe de recouvrement forcé de la Dgrlo.
” Ils ont pris chez mon voisin, qui n’avait pas de documents, 50.000 FC. Chez nous qui avions des documents, ils les ont qualifiés de faux. En plus, ils ont tabassé ma femme”
Alors qu’un enfant filmait la scène, les agents Dgrlo ont ravi le téléphone, précise l’homme qui renseigne que l’une des sim de ce téléphone ( sim Orange) avait plus de deux millions et demi de francs congolais. Aujourd’hui, le téléphone lui est retourné avec une seule sim. Celle qui avait l’argent est introuvable. Quand on les interroge, la chanson est ” ni moi, dit le dindon, ni moi, dit le canard“.
Interrogée, l’épouse de cet opérateur économique confirme la version. Elle ajoute que, depuis, elle a mal et se fait soigner dans une structure sanitaire de Luputa. Pire encore, le commerçant affirme avoir payé deux cents quatre-vingt-cinq mille francs congolais sans contrepartie. Son conteneur demeure scellé et sa sim ainsi que l’argent portés disparus.
Sur place à Luputa, des cas de dénonciation des pratiques de certains agents en recouvrement forcé se multiplient. Tantôt, les assujettis qui payent affirment ne rien recevoir comme preuve ou quittance. Tantôt, le peu qui est payé est qualifié d’eau par les agents, confie à notre rédaction un chef de quartier et victime de scellage.
Au marché central comme sur la cité, la tension monte dans le chef des opérateurs économiques de Luputa. Selon des sources, les autorités locales auraient prévu un entretien avec l’équipe de la Dgrlo.
Rédaction
Gaël Sabue
Jean Marie Ilunga
