Dans la ville de Mwene Ditu, la tension monte autour du marché Dubaï. Les marchands et marchandes, usagers de cet espace public depuis plus de deux décennies, dénoncent une présumée spoliation menée par des autorités locales que provinciales. Sur le terrain, le groupe de presse LuCom Médias a recueilli des témoignages empreints de colère et d’incompréhension.
Pour eux, le marché Dubaï, créé en 2001 à l’époque où Mwene Ditu n’était encore qu’une cité, est devenu un pilier de l’activité commerciale locale. Voilà pourquoi, aujourd’hui, ses utilisateurs s’insurgent contre ce qu’ils qualifient de «confiscation abusive» d’un bien collectif.
«Ce marché est notre gagne-pain. Pourquoi vouloir le prendre ? Pour qui ?» s’interroge une marchande, visiblement émue.
Les commerçants dénoncent un abus de pouvoir et une volonté manifeste de s’approprier l’emprise publique à des fins personnelles. Alors que des marchés pirates surgissent anarchiquement au bord des avenues ou dans des parcelles privées, le seul espace structuré et reconnu devient la cible d’une présumée spoliation.
« Pourquoi toutes les autres autorités n’ont-elles pas agi ainsi ? Pourquoi maintenant ? », questionnent, devant la caméra de mwenedituscoop.net, ces hommes et femmes, déçus par l’attitude des dirigeants. Pour eux, cette affaire dépasse le simple cadre commercial. Elle soulève des interrogations sur la gouvernance locale et le respect des droits citoyens.
Face à cette situation, les voix s’élèvent. Les autorités à la base sont appelées à faire preuve de bon sens patriotique, tandis que les élus sont invités à sortir de leur silence et à s’impliquer activement pour défendre le marché Dubaï.
Ce dossier, devenu emblématique d’un malaise plus large autour de la gestion des biens publics, pourrait bien marquer un tournant dans les relations entre les citoyens et leurs dirigeants à Mwene Ditu. En attendant, les marchands restent mobilisés, déterminés à faire entendre leur voix et à préserver leur droit à exercer dans un espace qui leur appartient de droit.
Gael Sabue Matand’a Kapol












