Loin d’une fiction, à Luputa certains enfants étudient sans étudier vraiment. Dans le cadre de ses reportages de terrain, mwenedituscoop.net est allé à l’école primaire Tshikulu Mabwe de Luputa, chef-lieu du territoire de Luilu. Leur école ayant été détruite en 2023 pour faire place au chantier PDL 145 territoires, directeur, enseignants et élèves évoluent dans des conditions inimaginables.
Aujourd’hui, cette école primaire qui exécute la gratuité de l’enseignement est à trois endroits à la fois. Tous les élèves n’étudient pas ensemble. Ils sont séparés au gré de la disponibilité des bâtiments à louer. Les uns sont au nord, les autres au sud et le directeur chez-lui à la maison. Ce dernier ne sait pas où installer son bureau faute des frais de loyer.

D’absence contexte, trois années évoluent dans les salles de classe d’une école maternelle privée moyennant environ trente dollars américains de loyer. Ce sont des pièces de deux metres sur deux et demi. Les enfants y sont entassés telles des sardines dans la conserve. Le reste des années offre un spectacle désolant et inimaginable.
Dans cet élan de débrouille, le directeur et son équipe ont trouvé une maison d’habitation non loin de leur école PDL 145 T déjà finie. À la guerre comme à la guerre, dit-on communément, les chambres de cette maison sont transformées en salles de classe. Pour s’asseoir, les élèves apportent des tabourets, prennent des briques et tout ce qui peut servir de banc. Ici, les pupitres sont un luxe.
” Que les autorités nous donnent nos salles 145 territoires svp, ” ont confié à mwenedituscoop.net des enfants.

De leur côté, les enseignants ne jurent que sur les bâtiments PDL 145 T déjà finis à leurs yeux. C’est l’impression qu’ont aussi les parents d’élèves et les habitants du quartier Nkulu à Luputa. Une femme qui habite la même parcelle avec l’école Tshikulu Mabwe avoue à nos reporters qu’ils en auraient marre avec les bruits des enfants.
” Qu’ils aillent dans leur école déjà construite et nous laissent un peu tranquilles. En plus, ils n’étudient pas dans ces conditions ”
Tout au long des entretiens avec les élèves, il y en a qui ont décrié la promiscuité et ont témoigné n’être pas bien encadrés dans ces conditions. La récréation, ils la passent sur la rue ou dans les parcelles voisines. Quant à la réunion des enseignants, elle est tenue sous des arbres. Pourtant, les nouveaux bâtiments chôment à zéro mètre. Qui bloque ?
Gédéon Sulu,
Gaël Sabue M.,
Jean Marie Ilunga












